Migraine liée à l’épaule

Marguerite consulte pour des migraines persistantes qui surviennent inopinément au décours de sa vie. Ces migraines se manifestent plus volontiers dès qu’elle prend le métro ou qu’elle se sent emprisonnée par la foule, mais aussi lorsque le téléphone sonne trop brutalement ou qu’une voiture passe trop près alors qu’elle veut traverser la rue.

Elle vit très mal ces sentiments d’agression et son travail s’en ressent ; elle cherche des solutions un peu dans toutes les directions mais les résultats ne sont pas toujours à la hauteur de ses demandes et la récurrence s’installe un peu trop à son goût.

Une de ses amies me l’adresse et, dès l’abord, je ressens une personne émotionnellement très perturbée. Elle me décrit ses problèmes personnels et sa préoccupation car, depuis quelques temps, ses migraines s’accompagnent d’un blocage de l’épaule qui accroît de beaucoup son inconfort. Elle m’indique son épaule droite et je constate tout de suite que cette dernière est en rotation interne avec le pouce qui rentre en dedans. Son bras est visiblement douloureux. Les muscles qui remontent vers la nuque sont crispés et très sensibles à la pression.

A ma question de savoir si elle a de bons rapports avec sa mère elle me répond, surprise, que sa mère est décédée et qu’elle se sent abandonnée. Sa fille aussi a été déstabilisée par ce décès car sa grand-mère la gardait souvent. Cette angoisse se traduit dans son travail par des conflits avec sa hiérarchie.

Symboliquement, cette trilogie nous conforte dans l’apparition de ces symptômes sur le membre supérieur droit qui représente la féminité ; sa hiérarchie fait partie du lot puisque son travail est considéré comme sa mère nourricière. En effet, la symbolique attribue le membre supérieur droit et le membre inférieur gauche à la féminité.

Donc elle est un peu débordée et le fait de se trouver dans la foule augmente ses angoisses, de là les migraines.

Il me suffit donc de libérer son épaule et de la remettre dans l’axe, de redonner la liberté à sa nuque et de mobiliser son crâne par des techniques spécifiques pour redonner une sensation de bien-être immédiat. Lorsque j’en aurai fini du relâchement du plexus et de l’abdomen, la respiration ample de Marguerite verra naître un sourire sur son visage qui indique qu’elle est en bonne voie. Je lui conseille de prendre contact avec un psychothérapeute pour trouver le chemin d’un apaisement de ses souffrances morales.