Enfant hyperactif

Jérôme, un an et demi, vient me consulter avec ses parents. Très agité en permanence, il régurgite ses biberons et a des crises de colères démesurées. Elles inquiètent beaucoup ses parents qui consultent le pédiatre à l’hôpital mais les choses ne s’arrangent pas.

Jérôme est né par les voies naturelles mais à l’aide de forceps car la naissance ne se présentait pas bien. Il était à terme, avec un poids normal et en dehors de cet « incident » il n’y a rien de notable susceptible d’inquiéter. Cependant, dès le retour à la maison, la vie devient difficile pour tout le monde : parents fatigués, enfant prenant du poids mais toujours très agité et pleurant beaucoup. On leur conseille de me consulter. Ce beau bébé vif, très éveillé, souriant, adorable est effectivement très nerveux.

Lorsque je mets les mains sur sa tête, il ne manifeste aucune inquiétude à ma grande surprise mais je remarque pourtant que son crâne est tendu alors qu’il est souple pour les autres enfants car cette tension est provoquée par la naissance avec forceps.

En effet, les pressions exercées sur le petit crâne par les pinces pour l’aider à terminer favorablement son « extraction » ont laissé des traces indélébiles au niveau des fascias intra et extra crâniens. Par réaction, cela entraîne un blocage relatif des os du crâne et une tension interne exagérée. D’où les colères de cet enfant qui est dans l’impossibilité totale d’identifier la source de cette pression qui le martyrise.

Par des manœuvres spécifiques, je vais libérer le petit crâne et lui donner sa liberté en très peu de séances. J’apporte donc de la douceur et du calme à sa vie et à celle de ses parents : il ne régurgite plus ses biberons, il dort mieux, sans colère à l’endormissement, il n’y a plus de réveils nocturnes ni de pleurs intempestifs.

Inévitablement, comme j’ai pu le constater de nombreuses fois chez des enfants plus âgés, s’ils ne sont pas traités très tôt ils rencontreront, outre les symptômes déjà décrits, des difficultés de concentration notables surtout lors de leur scolarité, et souffriront de cette agitation effrénée, perturbante pour tous, à l’école, à la maison, partout.

Plus tard, gérant mieux les pulsions de colère et se prenant en charge – quelque fois difficilement - ils ne garderont que les difficultés à se concentrer, plus ou moins importantes et surtout ces poussées de colère irrationnelle qu’ils doivent en permanence contrôler. Comme me l’a exprimé un adulte dans la quarantaine qui, avant le traitement manuel de son crâne, avait l’impression de vivre sa vie derrière une glace, ressentait après sa libération le sentiment extraordinaire de renaître sans aucune contrainte dans une ouverture de vie et d’enthousiasme inconnus jusqu’alors.